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samedi 31 décembre 2016

Desesperar jamais

La chanson "Désespérer jamais" est une chanson qui parle de l'espoir et de la lutte, car elle nous dit de jamais abandonner la bataille, et même quand on se sent perdu on ne doit jamais désespérer. 



Desesperar, jamais
Ivan Lins
Désespérer, jamais
Desesperar jamais
Aprendemos muito nesses anos
Afinal de contas não tem cabimento
Entregar o jogo no primeiro tempo

Nada de correr da raia
Nada de morrer na praia
Nada! Nada! Nada de esquecer

No balanço de perdas e danos
Já tivemos muitos desenganos
Já tivemos muito que chorar
Mas agora, acho que chegou a hora
De fazer valer o dito popular
Desesperar jamais
Cutucou por baixo, o de cima cai
Desesperar jamais
Cutucou com jeito, não levanta mais
Désespérer, jamais
On a beaucoup appris dans ces années
Après tout, il n'y a pas sa place
de ne plus se battre en début du game

Rien de fuir comme des lapins
Rien de se noyer dans une flaque
Rien! Rien! Rien d'oublier

Dans le bilan des dommages et intérêts
On a eu beaucoup de déception
On a eu trop à pleurer
Mais là, je crois qui le temps est arrivé
De faire valoir le vieux proverbe
Désespérer jamais
On pousse au-dessous, celui en haut tombe
Désespérer jamais
On pousse pour de vrai, il ne se remet plus

Une version de la chanson interprétée par Ivan Lins et Mariana Aydar

Cette chanson a été écrite pendant un moment critique de l'histoire brésilienne : la dictature. En même temps que les stratégies du gouvernement ont conduit à un développement économique important qui a stimulé la consommation de la classe moyenne, le Brésil a connu une période de répression sévère, en particulier après le décret AI-5 en décembre 1968, qui a limité considérablement la liberté de presse. Avec la censure, la persécution et l'exil de nombreux artistes, le paysage culturel a subi une phase de vidange. Dans ce contexte répressif le cycle des festivals de la chanson, qui a connu son apogée dans les années 1960, a commencé également son déclin.

Alors, la croissance économique qui a eu lieu au cours de cette période et la victoire de la sélection dans la Coupe du Monde en 1970 a contribué à répandre l'idée de progrès et d'optimisme, promue par le gouvernement. Dans ce contexte, Ivan Lins a émergé en tant que compositeur de chansons romantiques au début des années 1970 et en tant que membre du Mouvement Artistique Universitaire (MAU). Ainsi, il y avait une attente du publique universitaire, le principal consommateur de MPB "engagé" par rapport à une position critique dans la production de ses chansons.

De ce point de vue, l’attente qui a frappé la production de l'artiste, qu’avant était plus romantique et "aliénée", prend plus de sens. Avec la chute de son succès et la critique de la gauche en ce qui concerne son attitude « aliénée », Ivan Lins a commencé à écrire des chansons fortement politisées, qui ont reçu des résultats de marché très favorables.

Cette nouvelle phase politisée signale sa légitimité artistique dans le domaine de la MPB (Musique Populaire Brésilienne). Ses disques vont effectuer les changements liés à son prestige en tant que compositeur engagé, tandis que les ventes montrent des résultats très élevés.

Les chansons de ses albums publiés depuis représentent le rôle de la MPB dans le temps d'ouverture politique du Brésil entre 1975 et 1982, l’époque où on a commencé à entrevoir un espoir de liberté dans l’avenir. Avec une plus grande tolérance pour le contenu de protestation des chansons, la MPB a gagné un espace critique dans la situation politique et aussi de la célébration de la liberté.

Il est important de noter que, même si d’autres chansons avaient le but de maintenir la vitalité de la critique directe et la croyance en l'avenir inexorable, en plus de pousser l'action directe contre la situation oppressive, la chanson "désespérer jamais" a été réalisé dans un autre direction : la sublimation poétique de la liberté et la lutte contre la récente répression.

De ce point de vue, "désespérer jamais" dispose d'un équilibre entre les expériences du passé refoulé et une incitation à la liberté, comme on peut le constater en particulier dans ses dernières phrases : « Dans le bilan des dommages et intérêts on a eu beaucoup de déception, on a eu trop à pleurer, mais là, je crois qui le temps est arrivé de faire valoir le vieux proverbe : désespérer jamais ».

dimanche 20 novembre 2016

Kizomba, a festa da raça

Le Jour de la conscience noire est une journée célébrée au Brésil le 20 novembre. Cette journée est incluse dans la semaine de la Conscience Noire et vise une réflexion sur la mise en place des noirs dans la société brésilienne. Pour représenter cette date, j'ai choisi la samba-enredo qui a été présenté par l'école de samba "Vila Isabel" lors du carnaval de l'année 1988, en hommage au centenaire de l'abolition de l'esclavage au Brésil.



Kizomba, a festa da raça
Rodolpho, Jonas, Luiz Carlos da Vila
Kizomba, la fête de la race
Valeu, Zumbi
O grito forte dos Palmares
Que correu terra, céus e mares
Influenciando a abolição

Zumbi, valeu
Hoje a Vila é Kizomba
É batuque, canto e dança
Jongo e Maracatu

Vem, Menininha
Pra dançar o Caxambu

Ô,ô, Ô,ô Nega mina
Anastácia
não se deixou escravizar

Ô,ô Clementina
O pagode é o partido popular

Sacerdote ergue a taça
Convocando toda a massa
Neste evento que com graça
Gente de todas as raças
Numa mesma emoção

Esta Kizomba é nossa constituição
Esta Kizomba é nossa constituição

Que magia
Reza, ajeum e Orixá
Tem a força da cultura
Tem a arte e a bravura
E o bom jogo de cintura
Faz valer seus ideais
E a beleza pura dos seus rituais

Vem a Lua de Luanda
Para iluminar a rua
Nossa sede é nossa sede
De que o apartheid se destrua
Merci Zumbi
Le cri fort de Palmares
Qui a couru les terres, le ciel et les mers
En influant sur l'Abolition

Zumbi merci
Aujourd'hui la Vila est Kizomba
Elle est le batuque, le chant et la danse
Jongo et Maracatu

Venez, "Menininha" (petite fille)
Danser le Caxambu

Oh, oh "nega mina"
Anastasia
ne s'est pas laissée tomber en esclavage

Oh, Oh Clementina
Le "pagode" est le parti populaire

Le sacerdote soulève la coupe
En appelant toute la masse
À cet événement  qui harmonise
Les gens de toutes les races
Dans une même émotion

Ce Kizomba est notre constitution
Ce Kizomba est notre constitution

Quelle magie
Priére, ajeum et Orixa
Elle a la force de la culture
Elle a de l'art et de la bravoure
Et est rusée comme un renard
Elle fait valoir ses idéaux
Et la beauté de ses rituels

La Lune de Luanda est au rendez-vous
Pour éclairer la rue
Notre siège social est notre soif
Que l'apartheid soit détruit


Une version de la chanson interprétée par Emílio Santiago
Le 20 novembre est le symbole de la résistance face à l'oppression et a été choisi en hommage à Zumbi, à la date laquelle il est mort en luttant pour la liberté de son peuple au Brésil, en 1695. 

Zumbi a été le dernier leader du "Quilombo dos Palmares" et il est, donc, un héros populaire pour la communauté afro-brésilienne, tant au Brésil qu’en Amérique latine en général.

Un "quilombo" était une région rebelle qui groupait des esclaves libres (qu'en général s'avaient enfuis de l’esclavage) et avait le devoir de combattre l'esclavage et de préserver les éléments de la culture africaine au Brésil. Le "Quilombo dos Palmares", qui comptait jusqu’à 30 000 habitants au plus fort de sa puissance, a subi de nombreuses attaques portugaises et hollandaises durant ses 90 ans d’existence. 

Le 9 janvier 2003, la loi 10.639 inclus la Journée nationale de la Conscience Noire dans le calendrier scolaire. La même loi rend obligatoire l'enseignement de divers domaines de l'histoire et de la culture afro-brésilienne. Il y a des thèmes comme la lutte des noirs au Brésil, la culture noire brésilienne, les noirs dans la société nationale, l'insertion noire sur le marché du travail, la discrimination, l'identification ethnique, etc.

Lors de ce jour, qui est devenu férié en 2011, des manifestations culturelles ont lieu dans tout le pays. Ces événements permettent de mettre en lumière la conscience et la résistance afro-brésilienne, pour qu'on oublie pas nos racines et notre véritable histoire.

L'analise de la chanson:

Kizomba est une expression Kimbundo signifiant fête. Kizomba signifie fête du peuple, et le nom vient de la danse des noirs qui ont résisté à l'esclavage. Ce fut la congrégation, la communion fraternelle, la résistance. Un appel à se battre pour la liberté et la justice. Kizomba était la fête et la résistance culturelle d'un peuple. Ce fut l'exaltation de la vie et de la liberté. Kizomba était aussi un instrument de musique et aujourd'hui est le nom d'un style de danse des jeunes Angolais.

"Batuque", "jongo", "maracatu" et "caxambu" sont aussi des danses et des rythmes d’origine africaines, utilisées dans cette chanson pour exalter les influences africaines dans la culture brésilienne.

"Menininha" (Mère Menininha du Gantois), Anastasia et Clementina sont des femmes devenues des symboles de la résistance et de la lutte pour la dignité des femmes noires.

La richesse de cette chanson est justement le fait de comprendre la culture comme un point de résistance, et les noirs, ainsi comme les « gens de toutes les races », en tant que sujets actifs qui ont construit leur propre histoire, surtout en luttant pour sa liberté. Mais l'histoire en question est plus que cela, il ne marque pas les héros comme des individus intouchables, mais comme des gens ordinaires, tels que Zumbi, Menininha, Anastasia et Clementina, qui dans leur vie quotidienne ont luttés pour un monde meilleur, un monde inscrit dans l'action collective.

Enfin, les religions afro-brésiliennes apparaissent dans cette chanson en évoquant des mots comme "nega-mina", prière, "ajeum" et "Orixá". 

La musique conclut une affirmatif fondamentale: l'apartheid, que l'esclavage a institué, n'est pas encore terminé, il survit dans les entrelignes d'un système cruel marqué par le racisme et celui doit être combattu tous les jours.

Dans une étude publiée en 2012 sous le titre "La dynamique de la population des afro-brésiliens", l'Institut de recherche économique appliquée (IPEA) a déclaré que, malgré les progrès réalisés au cours des dernières décennies, la situation de la population noire dans le pays reste très vulnérable, avec la plupart de la population noire brésilienne ayant une éducation plus faible, les niveaux de revenus inférieurs, des taux plus élevés de décès par la violence et l'augmentation de la mortalité infantile et maternelle. En outre, les noirs sont encore l’objet de discrimination à cause d’un stéréotype racial, mais aujourd’hui la société est plus disposée à prendre au sérieux le problème et chercher une solution.


On espère un jour pouvoir proclamer que nous n’avons pas seulement un événement, mais toute une réalité sociale "qui harmonise les gens de toutes les races dans une même émotion".


dimanche 10 juillet 2016

Tristeza pé no chão (Clara Nunes)

Tristeza pé no chão Tristesse pieds sur terre
Dei um aperto de saudade
No meu tamborim
Molhei o pano da cuíca
Com as minhas lágrimas
Dei meu tempo de espera
Para a marcação e cantei
A minha vida na avenida
sem empolgação

Vai manter a tradição
Vai meu bloco
Tristeza pé no chão
Vai manter a tradição
Vai meu bloco
Tristeza pé no chão

Fiz o estandarte
Com as minhas mágoas
Usei como destaque
A tua falsidade
Do nosso desacerto
Fiz meu samba enredo
Do velho som da minha surda
Dividi meus versos

(refrão)

Nas platinelas do pandeiro
coloquei surdina
Marquei o último ensaio
em qualquer esquina
Manchei o verde esperança
Da nossa bandeira
Marquei o dia do desfile
para quarta-feira

(refrão)
La nostalgie m’a fait tenir plus fort
mon tambourin
J’ai éssuyé mes larmes
Avec le linge de la “cuíca”
J’ai gardé mon temps
pour attendre le compas et j’ai chanté
À propos de ma vie sur l’avenue
sans passion

On va garder la tradition
Allez mon “bloco”
Tristesse pieds sur terre
On va garder la tradition
Allez mon “bloco”
Tristesse pieds sur terre

J’ai fait l’étendard
Avec mes chagrins
J’ai utilisé comme vedette
Ta hypocrisie
De notre erreur
J’ai fait ma samba intrigue
Du vieux son de ma “surda”
J’ai divisé mes vers

(refrain)

Sur les cymbalettes du tambourin
j’ai mis sourdine
On fait la dérnierè répétition
dans n’importe quel coin
J’ai taché le vert espoir
De notre drapeau
La parade va avoir lieu
le mercredi des cendres

(refrain)

Cette chanson a été composée en 1973 par Armando Fernandes et interprétée la première fois par Clara Nunes. 

Bien que la carrière de Clara Nunes eût commencée avant, c’est avec cette chanson qu’elle a dépassé un point sans précédent pour une chanteuse et a brisé le tabou que les femmes n’avaient pas une grande capacité à vendre des disques, en brisant aussi la légende selon laquelle une femme ne pouvait pas faire de la samba. La samba « Tristeza pé no chão » se vend à plus de 100.000 exemplaires. Mais ce n’est qu’un début ! Clara Nunes devient la première femme à vendre plus de cinq cent mille exemplaires au Brésil avec l’album « Alvorecer » en 1974. 

Le succès de Clara Nunes stimula d'autres producteurs à investir chez les femmes sambistes. Se forma ainsi le trio « ABC do samba » avec Alcione, Beth Carvalho et Clara Nunes elle-même, et de plus anciennes sambistes gagnèrent de la visibilité, comme Dona Ivone Lara, Jovelina Pérola Negra et Clementina de Jesus.

« Tristesse pieds sur terre » est une chanson qui parle d’un amour perdu et fait analogie avec un défilé de « bloco de carnaval » au Brésil. Le « bloco » est un rassemblement de personnes qui défilent ensemble pour le « carnaval ». Traditionnellement on fait des défilés de « blocos » pour fêter le carnaval partout sur les rues. Dans cette chanson elle a maintenu la tradition de défiler à l’intérieur d'un « bloco » qu'elle a nommé « Tristesse pieds sur terre » (Tristeza pé no chão).

La chanson fait référence à des instruments de musique traditionnels de la samba, comme l’ancienne « surda », le tambourin (pandeiro) et la « cuíca ». Dans son analogie elle utilise, par exemple, ses larmes pour humidifier le linge de la « cuíca » (qui est un instrument musical dont on doit frotter une tige de bois avec un linge humide) et met sourdine sur les cymbalettes du tambourin pour enlever toute la joie de l’instrument afin de remarquer sa tristesse.

Chanter sur l’avenue fait référence à chanter pendant le défilé, qui se passe sur les rues et, principalement, sur l’avenue « Marquês de Sapucaí », à Rio, où les écoles de samba vont défiler après. Faire la dernière répétition n’importe où est mettre un accent sur la tristesse en question, qui ne la laisse pas se soucier d’un détail si important.

La samba intrigue ne fait vraiment pas partie d’un défilé de bloc, qu’en général défile en train de chanter plusieurs « sambas de carnaval », mais il est un component très important d’un défile d’une école de samba et chacune doit avoir une chanson différente toutes les années. La samba intrigue raconte toujours une histoire en relation avec le thème du défilé. Dans le cas de cette chanson, la tristesse est le thème et compose la samba intrigue qui est la chanson elle-même.

Et, pour finir, la référence au mercredi des cendres : le carnaval à Rio est fêté jusqu’au mardi gras. Le pays est encore en fête depuis noël et on est en plein été. On dit qu’au Brésil l’année ne commence qu'après cette date. Le début de l’année scolaire étant en février, plusieurs familles profitent pour prendre ses vacances au mois de janvier afin de faire l’ensemble "semaine de noël/nouvelle année/vacances de janvier/semaine de carnaval" (qui est toujours une semaine de congé). Même si on ne fête pas le carnaval au début du mois de février, jusqu’au mardi gras on est encore en « mode congé ». Le mercredi des cendres est, pour les brésiliens, une journée de tristesse, car elle marque la fin du « mode congé » et le début de la « vie réelle ». Encore une référence à la tristesse: le défilé va avoir lieu au mercredi des centres, qui est une journée triste, où la magie du carnaval est fini et la vie réelle recommence et on doit avoir les pieds sur terre. Ça s'accorde totalement avec le nom de la chanson: "Tristesse pieds sur terre".

samedi 9 juillet 2016

Asa branca (Luiz Gonzaga)

Asa Branca  Aile blanche (Pigeon picazuro)
Quando olhei a terra ardendo
Qual fogueira de São João
Eu perguntei a Deus do céu, ai
Por que tamanha judiação

Que braseiro, que fornalha
Nem um pé de plantação
Por falta d'água perdi meu gado
Morreu de sede meu alazão

Até mesmo a asa branca
Bateu asas do sertão
Então eu disse, adeus Rosinha
Guarda contigo meu coração

Hoje longe, muitas léguas
Numa triste solidão
Espero a chuva cair de novo
Pra mim voltar pro meu sertão

Quando o verde dos teus olhos
Se espalhar na plantação
Eu te asseguro não chore não, viu
Que eu voltarei, viu
Meu coração
Quand j'ai vu la terre en feu
Comme le feu de camp de la Saint-Jean
J'ai demandé à Dieu au ciel, ai
Pourquoi cette souffrance démesuré

Quel brasier ! Quel four !
Rien que pousse dans la plantation
Par manque d’eau j'ai perdu mon bétail
Mon pur-sang a crevé de soif

Et même l'aile blanche
S'est envolé de l’arrière-pays
Alors j'ai dit, au revoir Rosinha
Gardes avec toi mon coeur

Aujourd'hui loin, plusieurs lieues
Dans une triste solitude
J'attends la pluie tomber encore
Pour revenir à mon arrière-pays

Quand le vert de tes yeux
Se propager sur la plantation
Je t'assure, ne pleures pas, t’sais
J'y reviens, t’sais
Ma chérie



"Asa Branca" est une chanson régionale populairement connue comme baião, écrite et composée par Luiz Gonzaga et Humberto Teixeira,  le 3 mars 1947.

La version la plus connue est chantée par Luiz Gonzaga, mais en plus de cette version, la chanson a été enregistrée par un certain nombre d'autres artistes. Elle a été élue par l'Académie brésilienne des lettres en 1997 comme la deuxième musique brésilienne la plus remarquable du XXe siècle, lié avec Carinhoso (composée par Pixinguinha en 1917). Il y a plus de 500 représentations d'aile blanche au Brésil et dans le monde, étant l'une des chansons qui ont reçu plus d'enregistrements.

Le thème de la chanson est la sécheresse dans le "sertão" du Nord-Est brésilien qui peut être très intense. Le "sertão" du Brésil possède un climat semi-aride et son sens originel signifie  "arrière-pays". La sécheresse est tellement intense qui fait migrer même l'aile blanche (Pigeon picazuro). Cet oiseau est capable de voler sur des longues distances et au cours de son vol l'oiseau affiche une trace blanche sur ses ailes. Le nom aile blanche est, donc, venu de là.

En raison des sécheresses, les paysans aussi quittent temporairement la région vers les villes de la côte, qui profitent d'un climat chaud et humide, comme Salvador, Recife, Natal et Fortaleza, et reviennent lors de la saison des pluies.

Dans cette chanson, les forces de sécheresse obligent un garçon à quitter la région. Ce faisant, il promet de revenir un jour dans les bras de son amour "Rosinha". Il y a une continuation d'Aile blanche, intitulée "Le retour de l'aile blanche", qui traite du retour du migrant et de sa nouvelle vie dans le Nord-Est.