Le Jour de la conscience noire est une journée célébrée
au Brésil le 20 novembre. Cette journée est incluse dans la semaine de la
Conscience Noire et vise une réflexion sur la mise en place des noirs dans la
société brésilienne. Pour représenter cette date, j'ai choisi la
samba-enredo qui a été présenté par l'école de samba "Vila Isabel"
lors du carnaval de l'année 1988, en hommage au centenaire de l'abolition de
l'esclavage au Brésil.
Kizomba, a festa da raça Rodolpho, Jonas, Luiz Carlos da Vila |
Kizomba, la fête de la race |
---|---|
Valeu, Zumbi O grito forte dos Palmares Que correu terra, céus e mares Influenciando a abolição Zumbi, valeu Hoje a Vila é Kizomba É batuque, canto e dança Jongo e Maracatu Vem, Menininha Pra dançar o Caxambu Ô,ô, Ô,ô Nega mina Anastácia não se deixou escravizar Ô,ô Clementina O pagode é o partido popular Sacerdote ergue a taça Convocando toda a massa Neste evento que com graça Gente de todas as raças Numa mesma emoção Esta Kizomba é nossa constituição Esta Kizomba é nossa constituição Que magia Reza, ajeum e Orixá Tem a força da cultura Tem a arte e a bravura E o bom jogo de cintura Faz valer seus ideais E a beleza pura dos seus rituais Vem a Lua de Luanda Para iluminar a rua Nossa sede é nossa sede De que o apartheid se destrua |
Merci Zumbi Le cri fort de Palmares Qui a couru les terres, le ciel et les mers En influant sur l'Abolition Zumbi merci Aujourd'hui la Vila est Kizomba Elle est le batuque, le chant et la danse Jongo et Maracatu Venez, "Menininha" (petite fille) Danser le Caxambu Oh, oh "nega mina" Anastasia ne s'est pas laissée tomber en esclavage Oh, Oh Clementina Le "pagode" est le parti populaire Le sacerdote soulève la coupe En appelant toute la masse À cet événement qui harmonise Les gens de toutes les races Dans une même émotion Ce Kizomba est notre constitution Ce Kizomba est notre constitution Quelle magie Priére, ajeum et Orixa Elle a la force de la culture Elle a de l'art et de la bravoure Et est rusée comme un renard Elle fait valoir ses idéaux Et la beauté de ses rituels La Lune de Luanda est au rendez-vous Pour éclairer la rue Notre siège social est notre soif Que l'apartheid soit détruit |
Une version de la chanson interprétée par Emílio Santiago
Le 20 novembre est le symbole de la résistance face à l'oppression et a été choisi en hommage à Zumbi, à la date laquelle il est mort en luttant pour la liberté de son peuple au Brésil, en 1695.
Zumbi a été le dernier leader du "Quilombo dos Palmares" et il est, donc, un héros populaire pour la communauté afro-brésilienne, tant au Brésil qu’en Amérique latine en général.
Un "quilombo" était une région rebelle qui groupait des esclaves libres (qu'en général s'avaient enfuis de l’esclavage) et avait le devoir de combattre l'esclavage et de préserver les éléments de la culture africaine au Brésil. Le "Quilombo dos Palmares", qui comptait jusqu’à 30 000 habitants au plus fort de sa puissance, a subi de nombreuses attaques portugaises et hollandaises durant ses 90 ans d’existence.
Le 9 janvier 2003, la loi 10.639 inclus la Journée nationale de la Conscience Noire dans le calendrier scolaire. La même loi rend obligatoire l'enseignement de divers domaines de l'histoire et de la culture afro-brésilienne. Il y a des thèmes comme la lutte des noirs au Brésil, la culture noire brésilienne, les noirs dans la société nationale, l'insertion noire sur le marché du travail, la discrimination, l'identification ethnique, etc.
Lors de ce jour, qui est devenu férié en 2011, des manifestations culturelles ont lieu dans tout le pays. Ces événements permettent de mettre en lumière la conscience et la résistance afro-brésilienne, pour qu'on oublie pas nos racines et notre véritable histoire.
L'analise de la chanson:
Kizomba est une expression Kimbundo signifiant fête. Kizomba signifie fête du peuple, et le nom vient de la danse des noirs qui ont résisté à l'esclavage. Ce fut la congrégation, la communion fraternelle, la résistance. Un appel à se battre pour la liberté et la justice. Kizomba était la fête et la résistance culturelle d'un peuple. Ce fut l'exaltation de la vie et de la liberté. Kizomba était aussi un instrument de musique et aujourd'hui est le nom d'un style de danse des jeunes Angolais.
"Batuque", "jongo", "maracatu" et "caxambu" sont aussi des danses et des rythmes d’origine africaines, utilisées dans cette chanson pour exalter les influences africaines dans la culture brésilienne.
"Menininha" (Mère Menininha du Gantois), Anastasia et Clementina sont des femmes devenues des symboles de la résistance et de la lutte pour la dignité des femmes noires.
La richesse de cette chanson est justement le fait de comprendre la culture comme un point de résistance, et les noirs, ainsi comme les « gens de toutes les races », en tant que sujets actifs qui ont construit leur propre histoire, surtout en luttant pour sa liberté. Mais l'histoire en question est plus que cela, il ne marque pas les héros comme des individus intouchables, mais comme des gens ordinaires, tels que Zumbi, Menininha, Anastasia et Clementina, qui dans leur vie quotidienne ont luttés pour un monde meilleur, un monde inscrit dans l'action collective.
Enfin, les religions afro-brésiliennes apparaissent dans cette chanson en évoquant des mots comme "nega-mina", prière, "ajeum" et "Orixá".
La musique conclut une affirmatif fondamentale: l'apartheid, que l'esclavage a institué, n'est pas encore terminé, il survit dans les entrelignes d'un système cruel marqué par le racisme et celui doit être combattu tous les jours.
Dans une étude publiée en 2012 sous le titre "La dynamique de la population des afro-brésiliens", l'Institut de recherche économique appliquée (IPEA) a déclaré que, malgré les progrès réalisés au cours des dernières décennies, la situation de la population noire dans le pays reste très vulnérable, avec la plupart de la population noire brésilienne ayant une éducation plus faible, les niveaux de revenus inférieurs, des taux plus élevés de décès par la violence et l'augmentation de la mortalité infantile et maternelle. En outre, les noirs sont encore l’objet de discrimination à cause d’un stéréotype racial, mais aujourd’hui la société est plus disposée à prendre au sérieux le problème et chercher une solution.
On espère un jour pouvoir proclamer que nous n’avons pas seulement un événement, mais toute une réalité sociale "qui harmonise les gens de toutes les races dans une même émotion".
Zumbi a été le dernier leader du "Quilombo dos Palmares" et il est, donc, un héros populaire pour la communauté afro-brésilienne, tant au Brésil qu’en Amérique latine en général.
Un "quilombo" était une région rebelle qui groupait des esclaves libres (qu'en général s'avaient enfuis de l’esclavage) et avait le devoir de combattre l'esclavage et de préserver les éléments de la culture africaine au Brésil. Le "Quilombo dos Palmares", qui comptait jusqu’à 30 000 habitants au plus fort de sa puissance, a subi de nombreuses attaques portugaises et hollandaises durant ses 90 ans d’existence.
Le 9 janvier 2003, la loi 10.639 inclus la Journée nationale de la Conscience Noire dans le calendrier scolaire. La même loi rend obligatoire l'enseignement de divers domaines de l'histoire et de la culture afro-brésilienne. Il y a des thèmes comme la lutte des noirs au Brésil, la culture noire brésilienne, les noirs dans la société nationale, l'insertion noire sur le marché du travail, la discrimination, l'identification ethnique, etc.
Lors de ce jour, qui est devenu férié en 2011, des manifestations culturelles ont lieu dans tout le pays. Ces événements permettent de mettre en lumière la conscience et la résistance afro-brésilienne, pour qu'on oublie pas nos racines et notre véritable histoire.
L'analise de la chanson:
Kizomba est une expression Kimbundo signifiant fête. Kizomba signifie fête du peuple, et le nom vient de la danse des noirs qui ont résisté à l'esclavage. Ce fut la congrégation, la communion fraternelle, la résistance. Un appel à se battre pour la liberté et la justice. Kizomba était la fête et la résistance culturelle d'un peuple. Ce fut l'exaltation de la vie et de la liberté. Kizomba était aussi un instrument de musique et aujourd'hui est le nom d'un style de danse des jeunes Angolais.
"Batuque", "jongo", "maracatu" et "caxambu" sont aussi des danses et des rythmes d’origine africaines, utilisées dans cette chanson pour exalter les influences africaines dans la culture brésilienne.
"Menininha" (Mère Menininha du Gantois), Anastasia et Clementina sont des femmes devenues des symboles de la résistance et de la lutte pour la dignité des femmes noires.
La richesse de cette chanson est justement le fait de comprendre la culture comme un point de résistance, et les noirs, ainsi comme les « gens de toutes les races », en tant que sujets actifs qui ont construit leur propre histoire, surtout en luttant pour sa liberté. Mais l'histoire en question est plus que cela, il ne marque pas les héros comme des individus intouchables, mais comme des gens ordinaires, tels que Zumbi, Menininha, Anastasia et Clementina, qui dans leur vie quotidienne ont luttés pour un monde meilleur, un monde inscrit dans l'action collective.
Enfin, les religions afro-brésiliennes apparaissent dans cette chanson en évoquant des mots comme "nega-mina", prière, "ajeum" et "Orixá".
La musique conclut une affirmatif fondamentale: l'apartheid, que l'esclavage a institué, n'est pas encore terminé, il survit dans les entrelignes d'un système cruel marqué par le racisme et celui doit être combattu tous les jours.
Dans une étude publiée en 2012 sous le titre "La dynamique de la population des afro-brésiliens", l'Institut de recherche économique appliquée (IPEA) a déclaré que, malgré les progrès réalisés au cours des dernières décennies, la situation de la population noire dans le pays reste très vulnérable, avec la plupart de la population noire brésilienne ayant une éducation plus faible, les niveaux de revenus inférieurs, des taux plus élevés de décès par la violence et l'augmentation de la mortalité infantile et maternelle. En outre, les noirs sont encore l’objet de discrimination à cause d’un stéréotype racial, mais aujourd’hui la société est plus disposée à prendre au sérieux le problème et chercher une solution.
On espère un jour pouvoir proclamer que nous n’avons pas seulement un événement, mais toute une réalité sociale "qui harmonise les gens de toutes les races dans une même émotion".
Ici, en portugais, l’étude publiée par l’IPEA :
Aucun commentaire:
Publier un commentaire